Prix public : 20,00 €
Cet essai est un véritable document d’histoire littéraire du vingtième siècle. Certes il s’agit de redonner vie à un poète oublié, Marc Patin, mais aussi de refaire vivre cette période incroyable qu’a vécue la poésie entre les deux guerres, notamment à travers le surréalisme qui a tant marqué notre écriture contemporaine. Christophe Dauphin nous livre avec feu ses convictions et ses documents. On en oublierait presque Marc Patin dont on découvre, ébaudi, la vie, la traînée de foudre. La biographie du poète révèle un être sensible, doué d’une belle écriture, indissolublement liée au surréalisme. On nous apprend qu’il est sinon un des initiateurs, pour le moins un fervent contributeur des revues Réverbères et La Main à plume. Une part du livre est consacrée aux rapprochements qu’on faits les critiques entre Marc Patin et Paul Éluard, rapprochement fondé et étayé par l’auteur, textes à l’appui… Marc patin meurt jeune. A l’aide, là encore de documents exceptionnels, Christophe Dauphin nous raconte les derniers moments de la vie du poète, qui en peut échapper au STO et qui mourra d’une pneumonie à vingt-quatre ans, dans un Berlin à feu et à sang… Christophe Dauphin nous éblouit d’informations sur les conditions de travail à Berlin, sur les déportés qui s’y trouvent… C’est dire si le portrait que nous dresse Christophe Dauphin de Marc Patin nous laisse pantois : quel poète avons-nous perdu ! Il ne reste plus qu’à le lire, et l’auteur s’y emploie qui donne de larges extraits de ses œuvres dans son essai, mais aussi en deuxième partie de son livre, soit plus de cent pages.
Bernard Fournier (Aujourd’hui Poème, avril 2007)