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Les Vitamines du vinaigre est un recueil de chroniques placé sous les auspices de Marcel Jouhandeau et de Claude Chabrol : mœurs provinciales passées au regard acide d’un portraitiste acide et moqueur. La ville de Fonfurs, dont les habitants s’appellent, comme chacun sait, les Fonfursitains, a son avenue Gambetta et sa rue Paul-Bert. Et il y a parmi eux beaucoup d’« Atrides du pauvre », comme le dit l’auteur. Ils ourdissent des complots et des vengeances à l’échelle de leur petite patrie. Des Morin aux Dames Prunelle en passant par les sœurs Bûche, nous découvrons les énormes drames de ces minuscules monstres. La jeune Désirée, qu’une mère autoritaire impose à un fils polytechnicien et timide, prend froid en rentrant du bal : elle qui n’a jamais été malade tousse, tousse, tousse. Qu’a-t-elle ? Mais qu’a-t-elle ? Les médecins auscultent, les médecins enquêtent, les médecins diagnostiquent : elle n’a pas de cœur. « Je veux l’épouser quand même ! », décide le polytechnicien timide ; mais la mère autoritaire oppose son veto. Il se suicide. Désirée fuit Fonfurs. Pour où ? Mystère. Certains l’auraient vue brahmane au bord du Gange, d’autres prostituée à Hambourg. Quel est le destin des filles sans cœur ? Vingt histoires, presque fables, toujours satires, d’un jeune homme de 23 ans qui savait déjà beaucoup des mœurs de notre petit monde…