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Qui, depuis plus d'un siècle, a vraiment conquis l'Europe ? Qui a vraiment sculpté l'identité de cet "Extrême-Occident" où règne, par-delà les diversités nationales, le culte de la marchandise et de l'échange ? Pour Geminello Alvi, la question n'appelle qu'une réponse : c'est le capitalisme américain qui est devenu l'âme de l'Europe. Affirmant cela, il ne fait pas le procès de "l'impérialisme yankee" qu'il admire ; il s'efforce, surtout, de saisir toutes les conséquences - morales, politiques, philosophiques - de cet état de choses. Son essai est consacré à la période 1916-1933. Ce que l'auteur entreprend ici, c'est véritablement une anthropologie du capitalisme. D'où l'aspect "baroque" de son ouvrage où le raisonnement le plus austère alterne avec le portrait (de Keynes, des nababs, des snobs) ; où les statistiques se mêlent à l'histoire de la littérature ; où les théories économiques sont mises en regard de questions théologiques...