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Chaque jour nous apporte une nouvelle fusion d'entreprises, une concentration financière internationale. Ces grandes manoeuvres donnent au citoyen l'impression d'un gigantisme irréversible des organisations d'où sa volonté sortirait broyée. Et si c'était le contraire ? Et si nous entrions dans une phase de décentralisation, de sécession des Etats, de morcellement des entreprises ? Et si la "world company" souvent caricaturée était radicalement remise en cause par le "world market" ? Dans cet essai, à bien des égards polémique sur le "siècle le plus terrible de l'histoire occidentale", selon la formule d'Isaiah Berlin, Jean-Jacques Rosa distingue et oppose le premier acte, qui va jusqu'aux années soixante, avec son cortège d'horreurs, son goût de la hiérarchie, sa bureaucratie de masse, au "second XXe siècle", celui du déclin général de la grande organisation. Par quel miracle ? La révolution récente des techniques de l'information (Internet, fax, téléphonie mobile, ordinateurs surpuissants) décentralise le pouvoir, atomise les décisions, rend à chacun sa chance individuelle sur un marché global. Embrassant le droit, la politique, la sociologie, la démographie, tout au long de ce siècle des illusions, Jean-Jacques Rosa nous donne ici un livre capital pour comprendre les nouveaux rapports entre les hommes, au moment où nous entrons dans le troisième millénaire. Auteur de plusieurs ouvrages d'économie, Jean-Jacques Rosa a publié chez Grasset L'Erreur européenne (1998).