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A l'heure où le débat politique fait de nouveau référence, avec insistance, mais aussi avec confusion, à la liberté du peuple souverain, il redevient indispensable de se demander ce qui fait précisément qu'un peuple peut se penser comme libre. La liberté d'un peuple se mesure-t-elle à la façon dont les droits des individus qui le composent se trouvent protégés ? Ou bien devons-nous considérer qu'un peuple libre est aussi, voire surtout, un peuple dont les vertus civiques sont suffisantes pour soutenir la participation des citoyens à la vie publique ? Deux modèles hantent ainsi notre imaginaire démocratique : celui du libéralisme politique, celui du républicanisme. Sont-ils incompatibles ? Peuvent-ils s'articuler, et à quelles conditions, l'un à l'autre ? Cet essai à la fois historique et critique entreprend de reconstruire la logique interne de ce dédoublement qui, dans les actuelles divisions de notre vie politique, joue un rôle de plus en plus déterminant, au point de subvertir les anciens clivages entre gauche et droite, ou entre progressisme et conservatisme.