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Arrêté le 20 janvier 2004 par le Brigade des stupéfiants, à l'aéroport d'Orly, Philippe Gaumont, coureur de la formation française Cofidis ne fera plus jamais de vélo. C'est sa troisième implication dans une affaire de dopage et il a décidé de tout dire sur ses dix ans de professionnalisme : la cortisone dès la première saison, l'EPO ensuite, et puis la drogue, tous les hivers, pour faire la fête, pour aller s'entraîner ou fuir le quotidien. Ses anciens amis, ses employeurs et ses collègues le font passer pour un menteur, un déséquilibré. Pourtant, quelques mois plus tard, les aveux de David Millar, le leader de Cofidis, viendront étayer ses dires. Le récit de Philippe Gaumont, chronique du cyclisme moderne, montre que même après le séisme de l'affaire Festina, ce sport n'a rien fait pour se débarrasser vraiment du fléau du dopage. Beaucoup de coureurs ont continué à se doper, à acheter des courses et les dirigeants, dans leur grande majorité, ont fermé les yeux. Quel est le rôle occulte des médecins ? Pourquoi le système de rémunération des coureurs favorise-t-il le dopage ? Comment imaginer son avenir quand on sait que sa carrière s'arrête à 32 ans ? Philippe Gaumont parle aussi des courses achetées. « Parfois, en voyant mon sang se mélanger aux produits, dans la seringue, puis remonter vers mon coeur, je me demandais quel effet cela allait produire, à l'intérieur de moi. » A chaque fois, Gaumont a repoussé sa peur, ses interrogations car tout, autour de lui, le persuadait qu'il n'y avait pas d'autre issue. Aujourd'hui, il raconte. C'est sa manière de sortir la tête haute d'un monde qui, saison après saison, l'avait coupé de la réalité.