Prix public : 70,00 €
" Étudiant sous l'angle des principes directeurs du droit international privé les relations entre systèmes laïques et systèmes religieux, cet ouvrage renferme en lui-même la substance de deux thèses que l'auteur a su marier fort habilement puisque chacune sert d'appui à l'autre et la nourrit. [...] Qu'on envisage ce travail du point de vue de la théorie générale du droit international privé ou de la résolution des conflits de civilisations, l'apport est de premier ordre. En dégageant les principes directeurs du droit international privé de la gangue qui trop souvent les alourdit et les obscurcit, Mlle Marie-Claude Najm nous met en communication avec l'esprit de la discipline. Or l'intérêt d'une telle entreprise n'est pas seulement académique. À une époque où le droit international privé est menacé aussi bien par le déferlement des réglementations spéciales que par l'irruption de faux principes, tel le principe communautaire du pays d'origine, seule la mise en évidence des véritables valeurs qui sous-tendent la discipline peut permettre de parvenir à une réglementation harmonieuse des relations privées internationales. Véritable morceau d'anthologie par la maturité d'esprit et la maîtrise du droit international privé qu'elles révèlent ainsi que par l'élégance de leur forme, les pages consacrées à l'exposé des principes directeurs du droit international privé constituent, de ce point de vue, un guide précieux pour tous les internationalistes désireux d'évoluer à la hauteur qui permet d'embrasser d'un seul regard l'ensemble des lignes de force qui animent la matière. Quant au traitement du conflit de civilisations, il représente un modèle du genre par la qualité de l'information rassemblée ainsi que par la solidité de l'argumentation et la profondeur de la réflexion déployée au soutien des thèses défendues. Habilement construite, remarquablement écrite dans un style qui révèle la personnalité, forte mais mesurée, de son auteur, cette thèse apporte une importante contribution à un meilleur aménagement de la coexistence des systèmes laïque et religieux, à mi-chemin de deux intégrismes juridiques, celui de droits de l'homme portés à l'incandescence et mis au service d'un individualisme exacerbé fort éloigné d'un véritable humanisme, celui de droits religieux enfermés dans leurs certitudes révélées, en attendant que soufflent du côté de l'Occident un " vent de sagesse " et du côté de l'Orient un " vent de renouveau " ". 1