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Peu de domaines de la vie collective et individuelle échappent aujourd'hui à l'emprise de la loi lato sensu. Les derniers refuges du « non-droit » cèdent les uns après les autres devant l'avalanche de normes et l'envie toujours plus pressante de combler ces « vides juridiques ». En prenant pied dans tous les domaines de la vie sociale, économique et domestique, la loi a étendu d'autant la place et le rôle du juriste dans la société. Le juriste est désormais sommé de donner son avis sur... le mariage homosexuel, l'interdiction du clonage, l'expérimentation sur l'embryon, l'admission de l'euthanasie, la nécessité ou non de faire application du principe de précaution, etc. Mais le juriste est-il alors encore dans son rôle ? Ne va-t-il pas au-delà de son domaine de compétence ? Au-delà de sa sphère de légitimité ? Ne quitte-t-il pas alors, consciemment ou inconsciemment, son habit de « juriste » pour reprendre sa casquette de simple « citoyen » ? Quelle position occupe-t-il par rapport à l'économiste, au sociologue, au médecin, au psychologue, mais aussi, et surtout, par rapport au politique ? Autrement dit, quelle est, et quelle devait être la place du juriste dans la société ? Chemin faisant, une autre question apparaît à l'horizon... une question éternelle, redoutable, mais essentielle : qu'est-ce que le droit ? Il y a fort à parier que les juristes eux-mêmes n'apporteront pas une réponse identique à ces questions. On peut également imaginer que la réponse ne sera pas la même d'une « branche » à l'autre du droit. Il est possible encore que « le juriste » soit une figure trop abstraite et qu'il convienne de distinguer selon sa qualité : magistrats, praticiens, docteurs, etc.