Prix public : 70,00 €
Imaginer une responsabilité immédiate de génération présente envers les générations futures qui n'existent pas, et cela en raison d'un dommage futur mais certain qui affectera ces générations. Tel était l'objectif du colloque « Quelle responsabilité envers les générations futures ? », parrainé par l'Unesco et soutenu la Mission Droit et justice. C'est évidemment ambitieux, et un colloque n'y suffit évidemment pas. Mais évidemment aussi, une recherche en ce sens devait être initiée, tant l'évolution technologique a mis à l'homme à même d'hypothéquer l'avenir de l'humanité. L'Unesco en a fait un de ses objectifs à travers l'adoption d'une Déclaration sur les responsabilités des générations présentes envers les générations futures (12 novembre 1997), tendant à « créer les conditions voulues pour que les besoins et intérêts des générations futures ne soient pas compromis par le poids du passé et à léguer un monde meilleur aux générations futures ». Les philosophes, les politistes, les anthropologues, les économistes, ont déjà envisagé cette question. Ils ont posé les jalons d'une éthique de la responsabilité envers les générations futures, qu'ils sont venus exposer lors de ce colloque qui se devait, dans un tel domaine, d'être pluridisciplinaire. Forts de cet acquis, les juristes doivent dégager les fondements d'une telle responsabilité, pour ensuite mettre au point des mécanismes permettant d'engager effectivement cette responsabilité. Pour cela, il leur faudra modifier la logique temporelle des mécanismes de responsabilité, qui permet à la génération actuelle de reporter ses problèmes sur les générations suivantes.