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Réflexion théorique et expérience du "présidentialisme majoritaire" Il y a cent ans, en juin 1924, une grave crise politique aboutissait à la démission forcée du président de la République, Alexandre Millerand, sous la pression des députés du Cartel des Gauches. Cette crise constitutionnelle découlait directement de la pratique présidentialiste mise en œuvre par Millerand depuis son accession à l'Elysée en septembre 1920. Depuis trois ans et demi, en rupture avec la pratique de ses prédécesseurs depuis Jules Grévy, Millerand s'attachait, en effet, à redonner toute son importance à la fonction présidentielle et à faire de l'Elysée un des centres principaux, avec les assemblées, de la vie politique nationale. Dès avant son élection et pendant son mandat, Millerand fut amené à préciser et à justifier, à travers ses discours et écrits, tant sa pratique présidentielle que ses propositions de révision constitutionnelle. Ces textes ici publiés, une trentaine au total, sont précédés d'une longue introduction destinée à les mettre en perspective en analysant le contexte et les épisodes successifs de la présidence Millerand (1920-24), mais aussi en cherchant à en saisir la singularité en tant que tentative d'établir sous la IIIe République un " présidentialisme majoritaire " tel qu'il a pu se déployer, dans un contexte différent, sous la Ve République. Cette introduction sera complétée par une chronologie des faits politiques et constitutionnels marquants de la présidence Millerand et par un index nominum .