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Les livres 22 à 29, tous parvenus à l’état fragmentaire par la tradition indirecte des canaux byzantins du Xe s., essentiellement des Excerpta Constantiniana, accessoirement de la Souda, et de quelques auteurs anciens citant occasionnellement Polybe, couvrent une période particulièrement importante (188 à 168 av. J.-C.), de la paix d’Apamée (188 av. J.-C.), imposée par Rome à Antiochos III après sa défaite à Magnésie-du-Sipyle l’année précédente, à Pydna, déroute et destruction de l’armée du roi de Macédoine sur la côte occidentale du golfe de Thessalonique à une trentaine de kilomètres de sa capitale (22 juin 168 av. J.-C.) et aux évènements qui s’ensuivirent en Asie Mineure et en Égypte. Il s’agit donc des derniers livres des Histoires dans la première conception de l’oeuvre par l’auteur, qui voulait conclure l’étude des cinquante-trois années ayant vu l’achèvement de l’expansion et du progrès de la puissance romaine (220 à 168 av. J.-C.) « par l’expédition d’Antiochos, surnommé Épiphane, en Égypte, ainsi que par la guerre de Persée et la ruine, du royaume de Macédoine » et montrer « par là, en même temps ... comment les Romains ont réglé chacun de ces conflits de manière à soumettre tout lemonde habité »,mais décida ensuite de poursuivre son récit jusqu’en 146, date à la fois de la chute de la Carthage punique, de la transformation de la Macédoine en province romaine et, à la suite de la sécession des Lacédémoniens de la Confédération achéenne, de la prise et du sac de Corinthe entraînant la dissolution de la Confédération, pour illustrer le caractère ambivalent des conséquences de l’impérialisme romain, sans toutefois finalement donner son avis. Dans la biographie de Polybe, comme nous l’apprennent précisément les livres 22 à 29, ces cinq olympiades correspondent à la période de sa vie où il a joué un rôle politique de premier plan auquel sa naissance vers 207 av. J.-C. et son éducation dans une famille de notables de Mégalopolis, petite cité d’Arcadie, lui permettaient de prétendre au sein de la Ligue des Achéens, qui regroupait alors toutes les cités du Péloponnèse.