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En 534, à la suite d'une guerre civile, l'empire des Wei du Nord se disloque. La belle cité de Luoyang qui était leur capitale depuis 494 est alors abandonnée. Les religieux bouddhistes suivent la cour et laissent déserts les innombrables temples et monastères que la piété des fidèles avait multipliés dans la ville. Une dizaine d'années plus tard, Yang Xuanzhi (fl. 550), un petit fonctionnaire, est obligé, par les devoirs de sa charge, de se rendre à Luoyang; il s'afflige alors de trouver en ruine les bâtiments qui faisaient naguère son admiration, et, dans la crainte que la postérité ne perdît tout souvenir de ce qu'avait été cette splendeur, il compose à son retour son Mémoire sur les monastères bouddhiques de Luoyang. L'ouvrage recense les monastères de la ville et, ce faisant, expose de nombreuses anecdotes s'y rapportant, en ne se limitant pas à l'histoire religieuse. L'auteur donne en effet quantité d'informations sur la vie politique et culturelle de Luoyang du temps de sa grandeur et de sa chute. Par ailleurs, l'un des chapitres du livre est constitué d'un long excursus racontant le voyage en Asie centrale et en Inde du Nord d'un moine, source particulièrement précieuse pour les historiens. Nous savons peu de choses sur Yang Xuanzhi, qui n'a pas de biographie dans les histoires officielles chinoises. Il serait né dans les années 500 et c'est en 547, alors au service de la dynastie des Wei orientaux, qu'il revint à Luoyang pour raison professionnelle. Il occupait alors la fonction d'administrateur supérieur du Bureau de l'Armée de pacification. Jean-Marie Lourme a enseigné à l'Athénée Français et à l'Université Waseda à Tokyo. Ses premiers travaux ont porté sur les débuts du Bouddhisme Mahayana en Inde d'après les sources chinoises et tibétaines.