Prix public : 21,00 €
Jadis, on parlait de révolution. Naguère, on parlait de tiers-mondisme. Aujourd'hui, on est anti-mondialisation. L'une des composantes de ce discours demeure une vigoureuse critique de l'état du monde par le citoyen du Nord issu de la classe moyenne ou moyenne supérieure. Cet homme généreux est toujours aussi scandalisé par la misère du Sud, quand il regarde "au-dessous", et par l'importance "des profits" quand il regarde "au-dessus". Le temps a passé et le mythe du sous-développement par la colonisation n'est plus aujourd'hui diffusé que par les pires gouvernements du Sud. Il y a longtemps qu'il est abandonné par leurs citoyens dès lors qu'on les rencontre en-dehors des cercles officiels. Malheureusement, l'opinion "éclairée" du Nord ne le sait pas, ou ne veut pas le savoir. Certes, l'histoire de l'Occident a ses pages sombres, celles qu'ont écrites tous les conquérants aveuglés par leur supériorité. On est là dans la banalité humaine de l'abus de pouvoir. Ce n'est pas cette partie de l'histoire occidentale et française qui est la plus intéressante, mais celle qui fait son originalité et à laquelle se sont profondément attachés les citoyens du Sud scolarisés par nos soins Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui continuent à affirmer que ce qui va mal au Sud vient "forcément" du Nord du fait de la colonisation avant-hier, du « pillage » hier et de la « mondialisation libérale » aujourd'hui. Ils demandent donc au Nord des réparations financières Tout se passe comme si les adeptes des thèses tiers-mondistes voyaient surtout dans la misère du tiers-monde un argument pour leurs propres idées. Comme s'il s'agissait pour eux d'un fonds de commerce à préserver. Pour certains, le principal intérêt semble être de culpabiliser la France et l'Occident. Ce livre veut dénoncer tous ces clichés sur le sous-développement, clichés qui ignorent les situations concrètes des pays pauvres et faussent l'analyse et, donc, les remèdes. Ne recommençons pas à croire ceux qui se défaussent de leurs erreurs en criant « au voleur& »! Se dégager des formules toutes faites du "politiquement correct" est le meilleur service à rendre aux peuples victimes de cette marée d'idées fausses que certains continuent à croire « progressistes ».