EAN13
9782251446707
Éditeur
Les Belles Lettres
Date de publication
10 avril 2017
Collection
Domaine étranger
Nombre de pages
400
Dimensions
18,9 x 12,6 x 2 cm
Poids
395 g
Langue
fre

Prises De Bec

Curzio Malaparte

Les Belles Lettres

Prix public : 15,00 €

<em>Battibecchi</em>, publié en Italie en 1993, rassemble les articles d'opinion rédigés par Curzio Malaparte pour l'hebdomadaire italien Tempo entre 1953 et 1956, à rebours de tout conformisme. On connaît le Curzio Malaparte grand romancier du second conflit mondial, avec Kaputt et La Peau, on sait moins qu’il fut tout au long de sa vie un journaliste prompt à la Prise de bec. Dans ces chroniques hebdomadaires publiées de 1953 jusqu’à sa mort en 1957, Malaparte observateur acéré de l’Europe d’après-guerre, s’engage dans la dénonciation des blessures mal refermées du conflit, des signes persistants du fascisme et des fausses promesses du miracle économique avec autant de talent et de véhémence que dans ses romans et dans ses essais. La paix européenne, et toutes les contradictions qui l’animent, devient un matériau de choix pour le polémiste infatigable. Dans un climat culturel verrouillé par la guerre froide naissante et par la fin de l’unité antifasciste de l’immédiat après-guerre, le ton à la fois badin et mordant, irrévérencieux et truculent, toujours prompt à ferrailler contre la rhétorique et l’histoire officielle a fait l’effet d’une bombe. On retrouve dans ces <em>Prises de bec</em> le Malaparte combattant et visionnaire, pourfendeur des duperies et de l’impunité de la classe dirigeante. C’est ce Malaparte-là, populaire et intime au crépuscule de sa vie, qui rencontra auprès des Italiens son plus grand succès.<br /> Ici, dans cette compilation de «billets d'humeur» génialement baptisé «battibecchi» (prises de becs) - qui dopèrent en leur temps les ventes du magazine<em> Tempo</em> -, c'est à l'art de l'escarmouche que s'adonne l'observateur acéré de l'Europe d'après-guerre. Toujours mordant, irrévérencieux et anticonformiste, le toscan d'adoption Curzio Suckert (né de père allemand et de mère lombarde), qui a pris le nom de Malaparte en 1925, donne une belle leçon de journalisme. "Inédites, les «Prises de bec» de l'écrivain, fasciste repenti, sont des chroniques acerbes de la société italienne des années 50, à la fois comiques et contestataires, dans lesquelles l'auteur égoiïste aime se mettre en valeur." "C'est la part sinon géniale, du moins brillante et de bout en bout plaisante, de l'auteur de Kaputt qu'on découvre dans Prises de bec."
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