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Le premier volume de la collection « Docet omnia », en coédition avec le Collège de France, représente une étude documentée du rôle joué par les temples mésopotamiens dans la vie quotidienne des cités antiques. La Mésopotamie antique fait l’objet de passionnantes découvertes depuis le XIXe siècle. Berceau de notre civilisation, elle a vu naître l’écriture vers la fin du IVe millénaire av. J.-C. Les centaines de milliers de textes qui nous sont parvenus de ces époques lointaines, alliés aux témoignages archéologiques, nous font connaître un monde enchanté où tout, à divers degrés, est sacré. Chaque activité humaine implique l’intervention d’un dieu.
Dans ce contexte, les temples consacrés aux divinités ont de quoi nous surprendre. Loin d’être simplement des lieux de culte, où le clergé prenait soin des divinités présentes dans des statues, ils étaient le cadre d’activités de la vie quotidienne : les temples de Shamash, dieu de la justice, fonctionnaient comme des tribunaux ; ceux de Gula, déesse de la santé, comme des centres de cure ; ceux de Nabu, dieu de l’écriture, comme des bibliothèques ; ceux d’Ishtar, déesse de l’amour, comme des maisons de plaisir.
En un mot, retracer la vie méconnue de ces temples, c’est tenter de recouvrer celle de ces hommes d’un autre temps. Tel est l’objet de ce livre issu de l’enseignement de Dominique Charpin au Collège de France. <p>Ancient Mesopotamia has been the object of riveting discoveries since the 19th century. The cradle of our civilization, it witnessed the birth of writing in the late 4th millennium BC. The hundreds of thousands of texts that have been passed down to us from these remote times, combined with archaeological evidence, have revealed to us an enchanted world in which – to some degree – all is sacred. Every human activity involves a god’s intervention. </p> <p>In this context, temples devoted to divinities hold some surprises for us. Far from being just places of worship, they were settings for activities of daily life: the temples of Shamash, the God of Justice, functioned as courts; those of Gula, the Goddess of Health, as spas; those of Nabu, the God of Writing, as libraries; and those of Ishtar, the Goddess of Love, as houses of pleasure.
Dominique Charpin is a professor at Collège de France. After serving as a field epigraphist in Mari (Syria) and Larsa (Iraq), since 2015 he has been working with the American mission now in charge of the Ur excavations. His published works include Hammu-rabi de Babylone (2003) and Lire et écrire à Babylone (2008). He is the co-editor of the Royal Archives of Mari, Director of Revue d'assyriologie et d'archéologie orientale, and webmaster of www.archibab.fr.
</p> Dans son ouvrage qui vient de paraître, Dominique Charpin, professeur au Collège de France, nous entraîne à la (re)découverte des temples mésopotamiens. Une occasion rare de pénétrer au coeur de la civilisation proche-orientale ancienne. Une fine réflexion sur l'incarnation du sacré. "Scoprire i templi di Babilonia" Grand spécialiste du sujet, Dominique Charpin propose dans ce petit ouvrage une thèse appuyée par de nombreuses sources et relectures de textes : ces sanctuaires n'étaient pas des forteresses élevées pour les dieux et réservées aux seuls prêtres, ils étaient au contraire ouverts sur des sociétés où toute activité est chose sacrée. Conjuguant les approches pour faire parler une tablette comptable, un hymne sumérien, une figurine d'argile, un vase en bronze ou encore une statue en pierre, Dominique Charpin livre un ouvrage passionnant qui permet de mieux appréhender l'importance des temples en Mésopotamie.