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En Tauride, sur les bords de la mer Noire, Iphigénie, prêtresse d’Artémis, est sur le point de sacrifier à son insu son frère, envoyé par Apollon sur cette terre barbare pour s’y purifier de son matricide. Dans cette tragédie d’Euripide, les rites de sacrifice et de purification, représentés pourtant comme des affaires humaines, sont mis en rapport avec la figure ambiguë d’une déesse singulière, Artémis et d’un dieu « Oblique », Apollon. Dans cette pièce, le poète que Nietzsche accusait d’avoir voulu chasser Dionysos de la scène, offre une vision tragique de l’action humaine aux prises avec l’obscurité du vouloir des dieux.
L’ouvrage propose une traduction nouvelle à partir d’un texte rénové, au plus près des manuscrits. Le commentaire exploite les études des historiens et des anthropologues sur les mythes et les rites de la Grèce antique, tout en s’attachant à rendre compte de la virtuosité d’Euripide, poète dramatique soucieux du plaisir du spectateur. La modestie de son titre pourrait faire dédaigner un ouvrage que l’on croirait réservé à quelques spécialistes. On est devant tout autre chose avec ce livre : une réflexion d’ampleur sur les relations entre la tragédie grecque et des questions religieuses de première importance.