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Inédit en France, le livre d’Eugene B. Sledge, Frères d’armes, est considéré comme le témoignage de référence sur la guerre du Pacifique par les historiens et les cinéastes. Inédit en France, le livre d’Eugene B. Sledge, Frères d’armes, est considéré comme le témoignage de référence sur la guerre du Pacifique par les historiens et les cinéastes. Sledge a vingt ans quand, avec ses camarades de la 1re division des Marines, il débarque sur la petite île de Peleliu, où vont se dérouler de furieux combats contre les troupes japonaises. Ce sera ensuite l’assaut sur l’île d’Okinawa, dont la conquête va coûter 50 000 hommes, tués ou blessés, aux Américains, 25 000 autres étant évacués pour stress post-traumatique. De la compagnie de Sledge, ils ne seront que 26 à survivre.
Surnommé « Sledgehammer » (la massue), le jeune marine est en première ligne, servant d’un mortier de 60 mm, et tient son journal de guerre en prenant des notes sur une édition de poche du Nouveau Testament, base de son livre publié en 1981 qui connaît un succès immédiat. Personne n’a décrit comme Sledge l’enfer de la guerre du Pacifique. Il ne cache rien des combats d’extermination qui se livrent et des effets destructeurs de cette violence inouïe sur les jeunes soldats américains. Car entre les marines et les Japonais, la haine est totale, « une haine brutale, primitive, aussi caractéristique de l’horreur de la guerre dans le Pacifique que le sont les palmiers et les îles ».
Ken Burns a consacré un épisode à Eugene B. Sledge dans sa série documentaire sur la Seconde Guerre mondiale et son livre a inspiré la série télévisée de Tom Hanks et Steven Spielberg The Pacific. Enfin traduit en français, ce livre tout en sobriété expose sans fard la réalité quotidienne des soldats : faim, soif, saleté, épuisement, écœurement, férocité, haine et sadisme ; mais aussi peurs surmontées, courage, solidarité, camaraderie, confiance dans les chefs quand ils se révèlent exemplaires. Au bout de ce texte, comment ne pas songer aux combats et aux souffrances de nos aïeux victorieux (en Europe, eux) à l'issue de la Première Guerre mondiale ? Du livre d'Eugène B. Sledge, le grand historien John Keegan écrivait qu'il s'agissait d'« un des documents les plus stupéfiants de la littérature de guerre du XXe siècle. » [...] Pourquoi des Mémoires de guerre deviennent-ils un classique ? Sans doute parce qu'au-delà du témoignage qu'ils apportent d'un conflit particulier ils touchent à l'universel : le combat d'un jeune homme pour conserver son humanité dans un affrontement d'une violence extrême, du fait de l'environnement naturel dans lequel il se déroule, et de la guerre raciale entre Américains et Japonais. Les grands romans sur la guerre du Pacifique entre Américains et Japonais ne manquent pas. Or voici un témoignage, inédit en France, qui les dépasse tous par sa force brutale et par l'intensité des descriptions. Avec un jugement moral, rare en ces occasions. Les mémoires de guerre d’Eugene B. Sledge sont un récit à hauteur d’homme, d’une incandescente véracité. Rien n’est nié, ni la peur, ni la cruauté, ni l’absurde. Rien non plus n’est oublié, ni le courage, ni le sacrifice, ni la fraternité humaine. L’auteur n’est évidemment pas un inconnu des amateurs de la série The Pacific. Paru aux Etats-Unis en 1981, son récit a donc dû attendre près de 40 ans pour être traduit. E. Sledge y transcrit toute la violence des combats et laisse paraître les traumatismes qui vont le marquer, lui comme bien d’autres vétérans, à vie. Une lecture recommandée à tous. <p>Un texte littéraire d’une grande force et d’une rare franchise. [...] Un choc par son souffle et sa puissance de feu.</p>