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Les vérités les plus précises — et les plus terribles, tant elles sont précises — sur la machine d’extermination. Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d’une importance historique essentielle. Les vérités les plus précises — et les plus terribles, tant elles sont précises — sur la machine d’extermination.
Quarante ans de témoignages, en grande partie inédits, d’une importance historique essentielle.
En 1945, au lendemain de la libération, les militaires soviétiques qui contrôlaient le camp pour anciens prisonniers de Katowice, en Pologne, demandent à Primo Levi et à Leonardo De Benedetti, son compagnon de détention, de rédiger un compte rendu détaillé sur les conditions sanitaires du camp. Le résultat est le Rapport sur Auschwitz, un témoignage extraordinaire, l’une des premières descriptions sur les camps d’extermination jamais élaborées. Publiée en 1946 dans la revue scientifique Minerva Medica, elle inaugure l’œuvre à venir de Primo Levi, témoin, analyste et écrivain. Dans les quatre décennies suivantes, Levi ne cessera jamais de raconter son expérience du Lager dans des textes de nature différente, qui, pour leur grande majorité, n’ont jamais été publiés ensemble. Des recherches entamées très tôt par Levi sur le destin de ses compagnons à la déposition pour le procès Eichmann, en passant par la « lettre à la fille d’un fasciste qui demande la vérité » et les articles parus dans des quotidiens et des revues spécialisées, Ainsi fut Auschwitz est une mosaïque de souvenirs et de réflexions critiques d’une valeur historique et morale inestimable.
Un recueil de témoignages, d’enquêtes et d’analyses approfondies qui, grâce à la cohérence, à la clarté de son style, à la rigueur de sa méthode, nous rendent le Primo Levi que nous avons appris à reconnaître comme un auteur classique de la littérature italienne. On lira notamment la réponse de Primo Levi à la « Lettre de la fille d’un fasciste qui demande la vérité », envoyée par une jeune fille — après la visite d’une exposition sur l’univers concentrationnaire — au courrier des lecteurs du grand quotidien de Turin La Stampa. Coorganisateur de l’exposition, il la remercie chaleureusement de sa missive, qui, écrit-il, est « la lettre que nous attendions ». Car il peut alors, comme dans tous ses autres textes, assouvir l’impérieux désir, mais aussi et surtout remplir le devoir qu’il s’est fixé toute sa vie « pour tous ceux qui ne sont pas revenus » : témoigner. Et le témoin Primo Levi le fait, de page en page, avec la force et le style d’un grand écrivain.