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Le Philippe, officiellement destiné au roi de Macédoine Philippe II, date de 346, moment crucial pour les Grecs. Le Philippe, officiellement destiné au roi de Macédoine Philippe II, date de 346, moment crucial pour les Grecs. Le Macédonien sort grandement renforcé de la guerre qui l’a opposé à Athènes et aux Phocidiens dès 356 et qui se clôt à l’été 346 par la paix de Philocrate. Isocrate, rhéteur attaché à la grandeur d’Athènes, conseille alors au roi de réconcilier les Grecs entre eux et de présider à une expédition tournée contre les Perses, vieux rêve d’une guerre panhellénique caressé au début du IVe siècle et qui sera réalisé peu après la mort d’Isocrate, dans des conditions autres, par le fils de Philippe, Alexandre le Grand.
Le Philippe s’adresse aussi aux Athéniens. Son auteur s’y affiche comme le conseiller qui saura détourner le Macédonien des affaires de la cité — ce qui devrait en partie l’exonérer de l’accusation de travailler pour Philippe contre les intérêts de l’Athènes démocratique. L’habileté rhétorique y est partout visible : un éloge obligé du roi, une prose rythmée, une composition impeccable, des gradations, illustrent l’art de la persuasion de ce maître de 90 ans.
Le présent volume, avec son introduction historique et littéraire, sa traduction nouvelle et son commentaire, redéfinit la place et la pensée du rhéteur dans l’Athènes des années 340.