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C’est Yves Bonnefoy qui fait se rencontrer Michel Gravil et le peintre François de Asis avec lequel il avait lui-même travaillé dès 2003 pour l’édition originale de La pluie d’été, l’un des recueils des désormais célèbres Planches courbes. « C’est nouveau pas sur votre route en poésie, écrit-il, une des rares dont je me sente proche, en ce moment. Avec ces nouveaux poèmes, vous me comblez, et surtout par cette évidence de la maturation dans votre poésie, de sa venue au plus près désormais d’un point qui est votre centre, celui autour duquel viennent mystérieusement s’immobiliser vos intuitions et vos forces tendant à l’équilibre. (…)Vous rendez vie à la prosodie régulière en lui offrant une liberté par le dedans très proche des réalités d’un lieu. Ne craignez pas de rester sur cette voie, elle est vôtre, elle vous conduira à beaucoup d’inconnu. (…) Je suis heureux que vous soyez là, à écrire ces beaux poèmes, en ces temps qui en ont bien besoin. Mes affectueuses pensées, Yves. » Après un premier volume intitulé Écrire l’eau le vent le ciel paru en 2019 dans lequel on a pu découvrir le dessin de François de Asis, le lointain dramaturge du proche, — titre en forme de métaphore du poète et du peintre — en explore cette fois la peinture avec l’espoir d’accomplir le vœu de celui qui fut et qui demeure l’un des plus grands poètes contemporains. À Yves Bonnefoy Mains qui puisèrent dans l’oubli Du concept, une eau plus éclairante, et sous l’arbre Sonore, l’aveu de l’origine Déchirée par le fer d’une épaule, le soir. Et ce furent longtemps des murs sous les clairières, Des fresques effacées, et qui parlent, Des pierres dans le ciel de leur énigme, ayant Espoir de s’adosser à l’aube du langage. Quand Yves Bonnefoy fait se rencontrer la poésie de Michel Gravil et la peinture de François de Asis.