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Nous qui cherchons désormais à nous « reconnecter » avec la nature, aurions tout à gagner à observer l’environnement avec les yeux des anciens, voir leur monde enchanté, impollué, inconquis et inconnu, pour reconsidérer le nôtre d’un oeil neuf. Admirer le monde avec le regard d’Ovide, Hésiode ou Virgile, c’est cesser de nous croire « comme maîtres et possesseurs de la nature » (Descartes) pour renouer le lien organique qui nous unit à elle. Pourtant, loin de faire l’éloge d’un passé poussiéreux aux allures de paradis perdu, la centaine d’extraits de cet ouvrage nous montre également que si les Grecs et les Romains ont inventé les genres de l’idylle et de la bucolique, ce sont eux aussi qui ont été les apprentis sorciers de l’exploitation outrancière des ressources terrestres. De l’ombilic du monde au cycle des saisons, de Niobé transformée en pierre aux atomes de Lucrèce, des îles somptueuses de Circé et de Calypso à la tragique déforestation de l’Attique lors de la guerre du Péloponnèse, célèbres ou rares, ces textes traduits et commentés invitent à respirer l’air vert de l’Antiquité, en offrant un large panorama des plus grands auteurs, de la grande épopée homérique aux mystérieux Alchimistes.