Prix public : 36,00 €
Harold Pinter (Prix Nobel de littérature 2005) est sans conteste le dramaturge anglais qui a le plus marqué le théâtre britannique de l'après-guerre. Sa dramaturgie, tout en nuances et sous-entendus, met en scène une stratégie discursive de l'esquive et de la diversion, pour ne pas dire de la déviance. Derrière cette stratégie se profile en toile de fond, désacralisé, le Nom de Dieu, imprononçable, de la tradition juive. En France, où l'on a tendance à l'associer — abusivement — à Beckett, sa dramaturgie passe mal à la scène où elle frise le vaudeville. La principale raison de ce travestissement tient à la place faite dans ses pièces au sous-entendu. A la différence du théâtre de Beckett, les pièces et scénarios de Pinter sont profondément ancrés dans la société anglaise, ses rites, ses tabous, ses non-dits. S'ils passent mal la Manche, c'est que ce sont des textes en grande partie cryptés. En explorant l'imbrication entre les diverses formes de l'écriture de Pinter (lyrique, narrative, dramatiques cinématographique), le présent ouvrage propose une analyse de sa dramaturgie et en fournit une interprétation radicalement nouvelle.