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HOMMAGE À GABRIELLE QUEMADA, LEXICOLOGUE ET PRÉFACIÈRE D'UN DICTIONNAIRE DU PARLER DES MÉTIERS DE PIERRE PERRET De son véritable titre Le Parler des métiers. Dictionnaire thématique alphabétique, l'ouvrage publié chez Laffont en 2002 qu'imagina et réalisa Pierre Perret, membre du Conseil su-périeur de la langue française lorsque cette institution était dirigée par Bernard Quemada, a béné-ficié du soutien constant de Gabrielle Quemada. Si l'ouvrage lui est explicitement dédicacé, ce qu'il ne faudrait pas oublier, il faut surtout retenir que Gabrielle Quemada l'a préfacé et, ce faisant, en lexicologue de talent, a su offrir aux linguistes des structures méthodologiques précieuses pour tout ouvrage lexicographique reposant sur une thématique et notamment celle précise du parler des métiers. Au-delà du sujet traité, en somme ce que les linguistes désignent sous le terme de technolectes, il faut aussi percevoir un ton particulier, vif, direct et pétillant, au service d'une re-cherche originale et pertinente, que l'on retrouve tout aussi efficacement dans son introduction scientifique à la neuvième édition du Dictionnaire de l'Académie française, dans le cadre de l'ouvrage dirigé par Bernard Quemada : Les préfaces du Dictionnaire de l'Académie française (1694-1992). DES NOMS D'ANIMAUX DANS LE VOCABULAIRE DES MÉTIERS... ET D'UN NOUVEAU TYPE DE « DICTIONNAIRE » À partir de quelques exemples de noms d'animaux dans le vocabulaire des métiers, les auteurs montrent tout l'intérêt de présenter l'histoire et l'étymologie des mots dans un cadre multi-lingue et multiculturel. APERÇUS SUR L'IMAGINAIRE DES MÉT Le cadre choisi est celui des travaux et recherches en terminologie scientifique et tech-nique. Quelles sont les images et les figures dans les parlers de métier ? Introduire une nuance entre terminologie et parlers de métier s'impose tout d'abord, avec par exemple, à propos de ces derniers, une réflexion sur le cheminement particulier de la métonymie. Une question paraît alors devoir se poser : pourquoi tel ou tel cheminement et pas d'autres ? Mots « propres » et « surmots » sont ainsi à examiner de près, sans omettre l'inconscient qu'ils expriment, en fonction en somme de ce que Lévi-Strauss appelait le conscient et l'inconscient des sociétés. On peut en l'occurrence mettre en relief des matrices imaginatives et la reconstitution d'imaginaires. En partant par ailleurs de la désignation de certaines fonctions – technicien de vente, « technico-commercial » par exemple – peut s'amorcer une réflexion quant au malaise ressenti dans la désignation de quelques noms de métier. On ressent peut-être ici le besoin d'une nouvelle approche qui pourrait être intitulée « ethnoterminologie ». LES MÉTIERS DE L'ORFÈVRE A TRAVERS LES DICTIONNAIRES Le métier de l'orfèvre est un des plus anciens métiers d'art. La diversification des pro-fessions qui y sont rattachées rappelle implicitement et de manière conjointe l'histoire du métier et l'histoire de la langue. Nous proposons un aperçu concernant la variété des métiers de l'orfèvre, à travers une analyse lexicographique (à partir de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert), partant des formes les plus génériques, pour arriver à d'autres métiers qui y sont rattachés, pour lesquels on fournira des définitions pragmatiques issues de leur reconnaissance institutionnelle voire juri-dique. Naturellement, les variations dans les définitions sont dues aux changements sociaux aussi bien qu'à une évolution naturelle de la discipline. Force est de constater, en outre, que l'industrialisation du domaine et la réalisation des pièces en série ont non seulement donné lieu à la création de nouveaux métiers et donc de nouvelles dénominations, mais elle a occasionné en plus une redistribution des différentes spécialisations. LE CAMÉE : TÉMOIGNAGES D'UN SAVOIR-FAIRE QUI TRAVERSE LE TEMPS Le métier du caméiste permet de pénétrer dans l'univers du camée, un chef-d'œuvre de l'orfèvrerie puisant ses racines dans une longue tradition artistique qui s'est constituée au cours des siècles grâce à des Maîtres artisans qui perpétuent un art remontant à l'Antiquité. Après un bref historique sur le camée, nous analyserons les mots dont la langue française s'est dotée pour désigner cet objet d'art, camée et camaïeu, dans leur évolution en diachronie, pour terminer par une ébauche de conceptualisation du domaine, à l'aide du Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse. PARFUMS ET PARFUMEURS : UN LEXIQUE, DES DÉSIGNATIONS Cet article s'organise en deux temps, deux chapitres. Le vocabulaire des parfums passe en effet tout d'abord par la connaissance de ce métier très ancien, riche d'une histoire mal con-nue. C'est l'occasion dans le premier chapitre d'un parcours métalexicographique, en dégageant de chaque dictionnaire consulté, d'hier à aujourd'hui, informations et représentations, ces der-nières jouant leur rôle dans le portrait lexical des métiers du parfum. Le second chapitre est dévo-lu à l'analyse lexicale des noms de parfums. Il convient alors de dégager les matrices lexicogé-niques, entendons ici les matrices relevant de la néologie formelle et sémantique (affixation, composition, mots-valises, compocations, onomatopées, déformation graphique, troncation, si-glaison, conversion, emprunt). Enfin sont passées en revues les figures de style présidant à la néologie en matière de noms de parfum. S'y ajoutent pour conclure les palimpsestes ver-bo-culturels et les jeux de mots mis en œuvre dans cette néologisation particulière. UNE ÉTUDE COMPARATIVE DES TERMES DE L'AGRICULTURE ET DE LA VITICULTURE DANS LES « PETIT LAROUSSE ILLUSTRÉ » DE 1905 ET 2008 L'article présente les résultats d'une recherche autour des termes de l'agriculture et de la viticulture dans deux éditions du Petit Larousse Illustré éloignées de plus d'un siècle. Nous montrons que la proportion de termes liés à ces domaines est tout à fait similaire dans les deux éditions, ce qui nous amène à poser la question du type de vocabulaire que doit contenir un « petit » dictionnaire : le vocabulaire courant ou le vocabulaire le plus rare ?