EAN13
9782252040119
Éditeur
Klincksieck
Date de publication
3 novembre 2015
Collection
Revue de philologie, de littérature et d'histoire anciennes
Nombre de pages
236
Dimensions
24 x 16 x 1,2 cm
Poids
374 g
Langue
fre

Revue De Philologie, De Littérature Et D'Histoire Anciennes Volume 88, Fascicule 1

Collectif

Klincksieck

Prix public : 45,00 €

Laurent CALVIÉ. – Le fragment rythmique du P.Oxy. 9 + 2687 attribué à Aristoxène de Tarente (p. 7-54) Le fragment rythmique porté par le P.Oxy. 9 + 2687, dont on donne ici une présentation d'ensemble, une nouvelle édition critique et une première traduction complète en français, a successivement été attribué aux Éléments rythmiques d'Aristoxène de Tarente, à une autre œuvre de ce disciple d'Aristote, à l'un de ses sectateurs et à quelque rythmicien tardif d'une autre école. La présente étude philologique, qui repose sur l'analyse de données papyrologiques, paléographiques, linguistiques, littéraires, lexicales, doctrinales et philosophiques, montre que le P.Oxy. 9 + 2687 porte en fait les restes de la copie, effectuée au début du iie siècle de l'ère vulgaire, d'un texte bien plus ancien, sans doute rédigé à Athènes aux ve-ive siècles par un sophiste de l'école de Damon tel qu'Hippias d'Élis. C'est donc un document unique sur l'état de la théorie rythmique entre Damon et Aristoxène. Michel CASEVITZ. – Philologica varia III-V (p. 55-64) III: sur le nom des Iolaéens chez Diodore V, 15, qui sont nommés Διαγησβεῖς par Strabon, V, 2, 7 = C224-225. IV: Un exemple de contrepèterie dans l'œuvre d'Aristophane. V: En Odyssée XII, 421, contrairement à la plupart des traducteurs, il convient de comprendre que τήν renvoie au navire et non pas à la quille. Laurent DUBOIS. – Cinq questions d'onomastique et de lexicologie dialectales (p. 65-78) La toponymie et l'onomastique sont très utiles pour la reconstruction de stades anciens du grec. Des formes anciennes et des suites de mots, fossilisées, survivent dans des noms de mois, de lieux ou de personnes. En outre, il est possible d'expliquer des mots rarement attestés, datant du 1er millénaire avant J.-C., en les situant dans des séries morphologiques et lexicales. Ainsi pour le curieux nom d'une taxe, ἐνηλάσιον,attesté à Chio dans une inscription du IVe siècle avant J.-C. qui réglemente le fermage de terres agricoles. In fine, nous nous interrogeons sur le sens du verbe στέγω, qui récemment a donné lieu à une mauvaise traduction, dans quelques mentions de vases de bronze figurant dans les inventaires de la même époque à Délos. Luca FEZZI. – La coerenza di Cicerone su XII tab. 9, 1-2 e il silenzio di Cotta sui priuilegia (p. 79-105) L'articolo s'interroga sull'attendibilità di Cicerone in merito ai due noti precetti decemvirali che avrebbero vietato sia i priuilegia sia i pronunciamenti de capite nisi per maximum comitiatum. Guarino l'ha infatti messa in dubbio, sottolineando non solo il carattere anacronistico, in età decemvirale, dei due precetti, ma anche le differenze tra le notizie presenti in de domo, pro Sestio, de re publica e de legibus. Ha sospettato quindi l'autore di una 'costruzione', legata a esigenze politiche. Ferma restando la complessità del problema e l'importanza dei precedenti contributi (in particolare, di Guarino, Albanese e Venturini), il presente lavoro evidenzia il valore retorico delle affermazioni ciceroniane e la loro fondamentale coerenza. I diversi contesti di de domo, pro Sestio, de re publica e de legibus, secondo noi, sono in grado di spiegare alcune tra le maggiori differenze tra le notizie ciceroniane su XII tab. 9,1-2, senza dover mettere in discussione la credibilità dell'autore. Jean HADAS-LEBEL. – Monarchie et démocratie chez les Étrusques. À propos de étr. meχ (p. 107-123) Le terme étrusque meχ est attesté cinq fois dans l'épigraphie de l'ancienne Toscane: quatre fois dans le syntagme meχ rasnal (et sa variante meχ rasn(e)a) et une fois dans le syntagme meχ θuta. Etr. meχ a reçu toute sorte d'interprétations. L'hypothèse nouvelle que nous avançons et développons dans cet article est que ce mot signifiait « pouvoir ». En ce sens, les syntagmes meχ rasnal et meχ θuta doivent se rendre respectivement par « pouvoir du peuple » et « pouvoir unique ». Autrement dit, ces syntagmes représentent la traduction étrusque de gr. δημοκρατία et μοναρχία. Cette hypothèse est riche d'implications quant aux relations culturelles gréco-étrusques. On sait depuis longtemps l'immense influence que les Hellènes exercèrent, dès le haut archaïsme, sur les Étrusques dans des domaines aussi variés que la religion, la mythologie, l'architecture, la peinture, la sculpture, la céramique ou la métallurgie. À cette liste qui est loin d'être exhaustive, il convient maintenant d'ajouter la politique. Guillemette MÉROT. – Ménandre dans l'Institution oratoire: anatomie d'un jugement critique (p. 125-149) Analysant la notice consacrée à Ménandre au sein de la liste de lecture du chapitre X, 1 (X, 1, 69-72) de l'Institution oratoire, l'article s'emploie à mettre en lumière les principaux facteurs constitutifs du « canon ménandréen » de Quintilien (au sens de corpus des pièces de Ménandre le plus fréquemment mentionnées et citées par le rhéteur). Plus que l'influence de la tradition grammaticale et rhétorique grecque, vis-à-vis de laquelle nous montrons que Quintilien présente, dans le choix des passages cités, une certaine indépendance, c'est avant tout l'intérêt présenté par le poète comique pour l'apprentissage latin de la controverse qui conditionne principalement sa réception dans l'Institution oratoire. La proximité des intrigues et des situations comiques avec la construction des themata et des lois déclamatoires, comme le montre l'examen de quelques controverses du corpus des Declamationes minores, semble pouvoir expliquer le mieux la nature des pièces et passages de Ménandre cités par le rhéteur (pour autant que le degré de conservation des pièces transmises permet de le confirmer). Cela est particulièrement flagrant dans le cas d'une pièce comme l'Enfant supposé (Hypobolimaeus), dont un passage est paraphrasé en I, 10, 18, et que Quintilien relie à la mise en oeuvre de la lex de expositis. Delphine MEUNIER. – Camenae: Épopée d'une traduction manquée (p. 151-172) La première occurrence de Camena dans la littérature latine, chez Livius Andronicus, est très fortement marquée, puisqu'elle en fait un équivalent de la Muse homérique. Cependant, la Camena disparaît très vite du genre épique qui l'a vue naître: Ennius lui préfère en effet la Musa, et, après lui, tous les poètes épiquesferont de même. Elle conserve néanmoins une existence discrète dans le reste de la poésie: on constate qu'elle n'y désigne jamais le genre noble qui est son terreau d'origine, mais semble se caractériser par des connotations bien spécifiques. Ces différentes connotations peuvent être subsumées sous le concept de subordination: la Camène est la figure d'une poétique subalterne. Cette subordination peut passer par la langue, la forme, le genre ou le ton adopté. La subordination, qu'elle soit d'ordre générique ou culturel, permet de penser l'unité de cette figure poétique qu'est la Camène.
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