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La vie de Socrate, son procès, sa condamnation, sa mort eurent pour Platon, en dehors du choc affectif qu’ils provoquèrent, une valeur de symbole. La condamnation, en particulier, constitua l’ événement à partir de quoi s’imposa, à ses yeux, comme nécessaire la décision de philosopher. […] Car l’acte de philosopher apparaît bien comme une réponse, la réponse à une situation historique intenable, celle où triomphent, dérisoirement et dans le désordre, l’ignorance, le mensonge, l’injustice, la violence. François Châtelet. Condamné par le tribunal des Athéniens, un jour de l’an 399 av. J.-C., Socrate a bu le poison mortel. Il avait soixante-dix ans. De cette injustice, où s’enracine toute la philosophie occidentale, Platon explore les raisons et la signification ultime dans l’Apologie de Socrate, le Criton et le Phédon. Trois textes essentiels, donc, pour pénétrer l’univers de la pensée. Mais aussi, grâce à des commentaires judicieux, pour approcher l’énigmatique et fascinante figure de Socrate. L’ Apologie, qui met en scène la fameuse « ironie socratique », force critique et dissolvante de l’esprit, expose les grands principes d’une démarche philosophique singulière. Le Criton défend le bien-fondé et la nécessité des lois dans les sociétés humaines. Le Phédon, enfin, développe la conception socratique de l’âme. Une initiation à ce que philosopher veut dire. Traduction nouvelle de Renée et Bernard Piettre. Introduction, commentaires et notes de Renée et Bernard Piettre.