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Trois anciens ministres comparaissent devant la justice de la République sous l'accusation d'homicide involontaire. Devant ce procès extraordinaire, nul ne doit se désintéresser de la justice et de la responsabilité qui appartient à chacun. B. Kriegel a mené son enquête et démonte ici les raisonnements tout faits, plaidant pour les ministres. L'épidémie de sida a fauché prématurément des hommes, des femmes et des enfants, et elle a été particulièrement cruelle pour les hémophiles en raison de sa transmission par le sang contaminé. L'organisation étatique de la transfusion a conduit à la condamnation de certains responsables de la santé publique et elle entraîne aujourd'hui cette exception française : notre pays est le seul où trois anciens ministres comparaissent devant la justice de la République sous l'accusation d'homicide involontaire. Des fautes politiques sont-elles à l'origine de la contamination des transfusés et notamment des hémophiles ? Les victimes de la transfusion ont-elles été traitées différemment chez nos voisins ? Nos dirigeants savaient-ils, et ont-ils fait passer des impératifs économiques avant des impératifs de santé ? Pouvaient-ils être responsables sans être coupables ? L'exception politique française correspond-elle à l'exception médicale française ? Devant ce procès extraordinaire nul ne doit se désintéresser de la justice, et de la responsabilité qui appartient à chacun. Les citoyens doivent savoir qui est responsable et qui est coupable. La philosophe Blandine Kriegel, spécialiste de l'Etat et de la justice, en menant son enquête, démonte les raisonnements tout faits et, en prenant position, éclaire notre propre jugement.