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Violence du sang versé à la conquête de 1830, d'un quotidien trop souvent vécu sur le qui-vive, d'une guerre ultime qui déchire famille et solidarités anciennes ; violence enfin des souvenirs qui attachent les pieds-noirs à leur Algérie. L'Algérie des Français appartient à un passé révolu. Pourtant, les couleurs et les saveurs du pays habitent encore l'âme des pieds-noirs. Car nul ne se déprend vraiment de l'Algérie. Des rives de la Méditerranée jusqu'aux confins du désert, il a fallu sans cesse bâtir des villes, des routes, des écoles, des fermes. Et leur donner l'image de la France, mais d'une France lointaine, aimée autant que redoutée pour son mépris à l'égard de gens réputés mal dégrossis. Affection et violence, voilà les deux passions à l'oeuvre dans cette histoire, du début à la fin. Affection à l'égard des soldats partis mourir au front en 1914, des paysans morts d'épuisement sur leur terre ou des instituteurs venus de France dans l'enthousiasme. Violence du sang versé dès la conquête de 1830, d'une vie quotidienne en proie aux menaces de toutes sortes, d'une guerre ultime qui déchire familles et solidarités anciennes ; violence poignante, enfin, des souvenirs nostalgiques qui attachent les pieds-noirs à leur Algérie. La Mémoire des pieds-noirs est bien plus qu'un album de famille, c'est l'image d'une Algérie aux multiples facettes, terre promise et hantise lancinante, partie douloureuse mais intégrante de notre histoire. Joëlle Hureau, agrégée et docteur en histoire, a notamment publié chez Perrin Le Duc d'Orléans.