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Sous la IIIe République, la police a connu la plus grande mutation de son histoire, une "révolution culturelle" qui peut être considérée comme la naissance de la police moderne. Comment et pourquoi est-on passé d'une police au service des hommes qui incarnent le pouvoir à une police au service de tous ? Au tournant des XIXe et XXe siècles, la police française a connu la plus grande mutation de son histoire, les réformes des préfets Louis Lépine et Célestin Hennion faisant entrer l'institution policière dans la modernité. Souci de la formation des policiers à des métiers spécifiques, naissance de la police technique et scientifique, recherche d'un maintien de l'ordre qui ne tue plus, obsession de l'image des agents, nouvelles techniques d'investigation, début de l'étatisation des polices municipales, création d'une police judiciaire mobile, moderne et spécialisée : le cadre dans lequel police et policiers vont évoluer jusqu'à aujourd'hui se met en place alors que des dysfonctionnements endémiques, la " guerre des polices " ou le sentiment d'insécurité questionnent déjà une institution critiquée. Cette mise au jour des racines de la police moderne était donc indispensable : elle permet d'éclairer et de comprendre les origines des problèmes de notre temps. Jean-Marc Berlière, professeur émérite d'histoire contemporaine de l'université de Bourgogne s'est tout particulièrement intéressé aux polices françaises de la IIIe République à la guerre d'Algérie. Il est notamment l'auteur, chez Perrin, de Policiers français sous l'Occupation.