Prix public : 12,00 €
Dans un récit très détaillé, la romancière australienne Julia Leigh chronique ses longs efforts pour avoir un enfant. En février 2008, elle a trente-huit ans. Elle se rend avec Paul, son compagnon, dans une clinique où on pratique la procréation médicale assistée. S’ensuit une longue série d’examens et d’interventions avant même de démarrer le traitement hormonal. Parallèlement, le couple se marie mais, très vite, leur relation se dégrade. Après leur séparation, Paul accepte de laisser Julia utiliser ses spermatozoïdes pour la fécondation in vitro mais il ne tarde pas à changer d’avis. Elle cherche alors un donneur parmi les hommes qu’elle connaît ; un de ses vieux amis finit par accepter. En dépit de ces déceptions à répétition, Julia recommence avec obstination, soumettant son corps à de constantes et invasives manipulations. La réalité finit par s’imposer. Elle arrête tout, prête à chercher une autre raison de vivre, d’aimer et d’espérer. Un témoignage d’une sincérité brutale sur l’exploitation sociale et économique du désir d’enfant. Julia Leigh examine l’alternance d’espoir, de perte, de fatigue, de persévérance ; les figures bienveillantes ou insensibles de la médecine, le soutien ou la désapprobation des amis ou des étrangers. Partant de sa propre expérience, elle soulève des questions générales sur le désir d’être mère. De l’individuel au collectif, la romancière explore un sujet qui, de nos jours, concerne de plus en plus de femmes.