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Pendant quarante ans, André Bergeron, le " père tranquille " du syndicalisme français, a joué un rôle fondamental dans l'évolution du paysage syndical. En participant très activement à la création de la CGT Force ouvrière, il a contribué à maintenir le pluralisme de la représentation des salariés. Secrétaire général de Force ouvrière pendant vingt-cinq ans, il a opposé ses principes du dialogue social, du réformisme à la française, du " grain à moudre " et de la " revendication du bon sens " à l'exacerbation de la lutte des classes pratiquées par les communistes qui contrôlaient la CGT ; il a largement participé à la création et à la gestion de notre système de protection sociale. Il a ainsi pu mettre un coup d'arrêt au dévoiement politique du syndicalisme et, à ce titre, a joué un rôle important dans le combat entre idées et pratiques démocratiques et totalitaires qui a marqué le XXe siècle ; jetant tout son poids dans la balance à des moments cruciaux de notre histoire contemporaine, en 1947, en 1958, en 1968, et encore en 1981, il a aidé à résorber les crises qui ont alors secoué le pays. Au cours de ce combat parsemé d'anecdotes, il a rencontré d'innombrables personnalités - du général de Gaulle à François Mitterrand et à Jacques Chirac, de Maurice Joyeux à Irwing Brown, du cardinal Lustiger à Pierre Lambert et au général Massu, de Léon Jouhaux à Robert Bothereau et aux responsables du patronat - dont il trace le portrait avec humour et humanité, tout en éclairant les coulisses de la politique française. Homme de conviction, de principes et de bon sens, André Bergeron est de ces responsables discrets mais efficaces qui font passer l'intérêt général avant les intérêts de boutique et la gloriole personnelle.