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1871. Une date tragique dans l'histoire de l'Alsace. Pour rester français, après l'annexion de la province par la Prusse, une seule solution fuir la terre de ses ancêtres, partir pour l'Amérique, l'Algérie ou, le plus souvent, pour Paris. Ils seront des milliers à faire ce dernier choix, apportant à la capitale leurs brasseries et leurs bières, leur choucroute et leur sapin de Noël, mais aussi leur désir de revanche. L'armistice de 1918 et le retour de l'Alsace-Lorraine à la France ne seront qu'une étape avant le nouveau drame de la Seconde Guerre mondiale. Ce n'est en vérité qu'à partir des années 50, avec le rapprochement de la France et de l'Allemagne, que l'Alsace, enfin en paix, pourra connaître un prodigieux développement économique. On verra alors émigrer vers Paris, non pas des vagues entières de paysans chassés de leur région natale par la misère, comme c'est souvent le cas ailleurs, mais des individus aux motivations personnelles multiples. Parmi les plus ambitieux, figurent bon nombre de dirigeants de notre économie, patrons de chaînes de restauration aussi bien que P.-D.G. de grandes entreprises automobiles. Cet ouvrage retrace la vie de tous ces exilés, célèbres ou anonymes. On y découvre une galerie de portraits riches en couleurs, du sculpteur Bartholdi, auteur de la Statue de la Liberté et du Lion de Belfort, à Pierre Fresnay, Edwige Feuillère, Jean Schlumberger, André Maurois... Pour notre époque, Claude Rich et Pierre Schoendorffer côtoient des figures du monde des affaires et de la finance, tels Jean-Paul Bucher, P-D.G. du groupe Flo, ou l'énarque Francis Mayer, directeur général de la Caisse des dépôts et consignations.