Prix public : 25,00 €
Voyageur, voyeur, voyant, le flâneur privilégie le songe, les jeux de masques. Il transforme la ville, faite de matériaux solides et gris, en un espace fluide, mouvant, coloré. Adepte du rythme lent, il voue un culte à l’inutile et gaspille le temps avec art. Il recherche la solitude dans la foule, proclame l’absolue nécessité de l’oisiveté et, par sa démarche vagabonde, réinvente sans cesse les formes du quotidien. Imprévisible caméléon, ce résistant silencieux lance un défi permanent à la norme et à la médiocrité. Splendide élitisme que celui d’être anonyme… et donc libre. Dans le sillage de Walter Benjamin, Georg Simmel, Jean Baudrillard, Guy Debord, Michel Maffesoli, Jieun Shin signe un essai sociologique de haute facture sur cette figure postmoderne par excellence qu’est le flâneur contemporain. Elle montre que, dans le labyrinthe urbain, ériger l’art de la dérive en mode d’être au monde permet de dépasser le narcissisme et le simple souci de soi. Quand marcher sans intention véritable est une forme de bonheur…