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Transport, industrie, système bancaire, commerce extérieur, droit social : la modernisation libérale de la France menée tambour battant par Napoléon III. Dominique Barjot, Jean- François Belhoste, Jean-Marc Daniel, Vincent Haegele, Chantal Prévot, Xavier Mauduit, etc. : les meilleurs spécialistes pour une nouvelle histoire économique du Second Empire. Au lendemain du coup d'État de 1851, le président Louis-Napoléon Bonaparte, s'inspirant des théories saint-simoniennes, engage un grand mouvement de modernisation de la France et y consacre des investissements massifs. Il le prolonge un an plus tard en devenant Napoléon III. Le système du crédit est réformé, le réseau de chemin de fer étendu et de grandes compagnies de transport maritime sont créées permettant, avec l'instauration du libre-échange et l'ouverture du canal de Suez, l'expansion du commerce extérieur autour des ports de Marseille, Le Havre, Bordeaux, Saint-Nazaire... Les tissus urbains sont réorganisés et les grands magasins apparaissent. L'agriculture connaît un âge d'or : les Landes, la Sologne, la Dombes et la Champagne sont drainées et amendées. Dans l'industrie, enfin, les cadences s'accroissent : la consommation de charbon triple, la production d'acier est multipliée par quatre. Cependant, la France est frappée par une crise économique au milieu des années 1860. S'ouvre alors le temps des mesures sociales, marqué notamment par la suppression du délit de coalition, la création des premières chambres syndicales, la mise en place de caisses d'assurances, l'égalité de parole entre employeurs et salariés devant les tribunaux. Mais ces efforts ne suffisent pas à rallier les ouvriers au régime. La trentaine de spécialistes réunis dans ce volume brosse un panorama complet et à jour des derniers travaux de recherche de l'économie du Second Empire, entre libéralisme contrôlé et socialisme dirigé.