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Recherches sur le statut et les interprétations des pétroglyphes protohistoriques Sous la direction de Henry de Lumley Au cœur du Mercantour (Alpes-Maritimes), à environ 80 km au nord de Nice, le site du mont Bego renferme, entre 1 900 et 2 935 m d'altitude, l'un des plus remarquables patrimoines culturels de l'arc alpin. Plus de 100 000 gravures protohistoriques y ont été recensées dont 40 000 figuratives : le Sorcier, le Chef de tribu, le Christ ou la Danseuse ne sont que quelques-uns des chefs-d'œuvre du Chalcolithique et de l'âge du Bronze ancien (3300 à 1800 av. n. è.). Partout surgissent des têtes " cornues ", bovidés d'un monde disparu, des porteurs d'arc ou de haches au style volontiers bonhomme, des poignards, mais aussi des motifs géométriques, des réticulés – des cours d'eau, des champs ? -, des séries de cupules, dont l'organisation et le sens restent énigmatiques. Ces pétroglyphes sont-ils des graffitis, des inscriptions symboliques, pictographiques, ou déjà idéographiques, voire syllabo-graphiques ? Peut-on les considérer comme une pré-écriture, une proto-écriture ou déjà une écriture ? Quelles sont leurs significations symboliques, leurs rôles rituels ? Que nous disent-ils des préoccupations économiques, des mythes cosmogoniques, de la pensée symbolique et des traditions culturelles des peuples pasteurs et agriculteurs des Alpes méridionales du IVe et du IIIe millénaire avant notre ère ? Des questions auxquelles Henry de Lumley et son équipe, qui étudient le site depuis plus de cinquante ans, tentent de répondre en présentant et en analysant ici une documentation exceptionnelle.