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Les systèmes financiers publics aujourd’hui doivent plus que jamais être cohérents afin de permettre de développer des stratégies efficaces pour en assurer la soutenabilité. La mise en cohérence des finances publiques qui concerne tous les États du monde est un sujet particulièrement approprié pour le Maroc avec les grandes réformes qui y sont en cours. Il en est de même pour la France confrontée elle-même à des enjeux d’ampleur. Au Maroc comme en France, la diversification du système financier public – qui est constitué de trois grandes catégories : les finances de l’État, les finances des collectivités locales et les finances de la Sécurité sociale – pose déjà à ce stade la question de la cohérence globale de la sphère financière publique. Par ailleurs, chacune de ces catégories, on le sait, n’est pas homogène. Les finances de l’État,ce sont les administrations mais ce sont aussi de nombreuses autres entités publiques ou privées qui participent aux missions de ce dernier ; or ce sont des entités autonomes, indépendantes, gérées le plus souvent d’une façon différente les unes des autres avec des normes comptables qui ne sont pas harmonisées. L’observation est identique s’agissant des collectivités locales et de la sphère des finances locales. À la faveur du processus de décentralisation qui est certes plus développé en France mais qui devrait connaître au Maroc une évolution notable dans les prochaines années avec la réforme de la régionalisation en cours, on a vu se développer non seulement les collectivités territoriales elles- mêmes mais également des organes que l’on qualifie de satellites de ces collectivités, des entités qui peuvent être publiques ou privées comme les groupements de communes, les sociétés publiques locales ou les sociétés d’économie mixte locale. Le constat est le même pour la sphère de la Sécurité sociale, avec son secteur maladie, son secteur retraite, son secteur allocations familiales, un milieu foisonnant lui aussi. Au total,on est en présence de secteurs très atomisés et d’un système d’ensemble qui manque de cohérence tant du point de vue de la prise de décision que de la manière de comptabiliser les résultats. C’est donc à une révision des modèles actuels qu’invite la situation actuelle. Cet ouvrage rend compte des riches réflexions qui ont été livrées sur le sujet par d’éminents spécialistes français et marocains lors du 5e colloque international organisé à Rabat en septembre 2011 par le ministère de l’Économie et des Finances du Maroc et FONDAFIP (Association pour la fondation internationale de finances publiques). FONDAFIP est une institution indépendante spécialisée dans l’étude des systèmes financiers publics et de leurs transformations. Elle est présidée par Michel Bouvier, Professeur à l’Université Paris 1 (Panthéon-Sorbonne). Travaillant en étroite collaboration avec de nombreux partenaires prestigieux, elle dispose en France et à l’étranger d’un réseau important d’institutions qui lui sont affiliées. FONDAFIP qui, de par ce réseau, est présente sur tous les continents, dispose d’une section au Maroc.