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La bientraitance, beaucoup en parlent, certains l'exploitent ou l'utilisent à leur profit, d'autres en ont peur ou s'interrogent. Mais quelques-uns, de plus en plus nombreux, essaient de la faire vivre, promouvant ce cercle vertueux qui lie la bientraitance de la personne soignée à la qualité de vie au travail de la personne et des équipes qui soignent. Dans le droit fil du premier opus - Prévenir les maltraitances pour des soins et une relation d'aide humanistes -, couronné par l'Académie Nationale de Médecine (Prix "Référence Santé 2014"), ce deuxième tome poursuit la réflexion, multipliant les exemples, les expériences, dans des domaines aussi variés que l'assistance médicale à la procréation, la médecine légale, les dons d'organes et de tissus, la psychiatrie, l'interruption volontaire de grossesse, l'e-médecine, la formation, les urgences, ou encore les violences faites aux femmes. Une place particulière est réservée à l'accompagnement des aînés, à la fin de vie, à la mort et à ses rituels. Autant de sujets au coeur de la problématique de la bientraitance. De nombreux témoignages de personnes soignantes, de personnes soignées, de familles et de proches, permettent de prendre conscience, tant de la complexité des situations rencontrées, que de la place que doivent occuper l'échange et l'humain au coeur de ces réflexions. La prévention du mal-être, fréquent, des soignants au travail, qu'ils soient acteurs de proximité, cadres ou médecins, ne doit pas être négligée. Des outils et actions mis en place dans des établissements publics et privés, en France mais aussi à l'étranger, au Québec notamment, à l'initiative d'agences gouvernementales, d'acteurs de terrain, de fédérations d'employeurs, de personnes soignées sont présentés. Ils ont pour objectifs de sensibiliser à la bientraitance, de déterminer, en fonction des services et des situations, ce qui peut être considéré comme maltraitant, de mesurer, de s'autoévaluer et, par-là, loin de toute repentance stérile, d'aider à mettre en oeuvre la prise en soin la meilleure possible, en fonction de chaque situation considérée dans sa globalité. Le facteur humain, collectif et individuel est, en effet, fondamental dans l'optique de bientraitance, dont une définition est proposée en fin d'ouvrage.