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Voici une analyse des discours français, de 1945 à nos jours, sur les massacres de Sétif, Kherrata et Guelma. Le mot "massacre" y avait un sens très restrictif puisqu'il ne servait qu'à désigner les victimes françaises. Ces euphémismes, qui ont longtemps voilé la réalité des faits, ne se dissiperont qu'au début des années 1990, date d'un nouveau discours français, bien résolu à revisiter les émeutes algériennes, et surtout leur répression, de façon claire et directe, et où le mot massacre sera utilisé pour désigner aussi les victime algériennes.