Prix public : 23,90 €
Les représentations de la Grèce de 1780 à 1830 esquisse la formidable mutation des représentations de la Grèce des Lumières au Romantisme. Les dichotomies Grèce classique/Grèce moderne asservie, Grèce classique/Grèce moderne insurgée puis indépendante se déploient dans un imaginaire qui ne cesse de se déconstruire et de se reconstruire. Et tout ceci dans un contexte géographiquement ambigu, impliquant toujours, de la Révolution française à la monarchie de Juillet, d'inévitables décalages. Il semble donc que, de la Renaissance à Winckelmann et de Winckelmann à nos jours, la Grèce se présente toujours comme espace à redécouvrir, à relire et par là même à reconstruire. De la Renaissance à l'âge classique, les références à la Grèce antique, à son art, à sa philosophie avaient fédéré les élites. Par ses références récurrentes à Athènes, à Sparte et à la Rome républicaine, la Révolution française avait cherché à offrir à une Europe dominée par ses « tyrans » une culture politique commune. La saturation de ces références avait aussi, il est vrai, provoqué un rejet que l'on avait pu croire définitif, du moins dans une France condamnant la Terreur révolutionnaire. Mais il y eut aussi l'insurrection grecque et le développement du philhellénisme. Ce premier mouvement de solidarité européen et même international avec un peuple en lutte pour le respect de ses droits, nous a interpellé.