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Le journal de l'adjudant François Morlat est décidément décalé et dissonnant. Quand il débarque à Quang-Tchéou-Wan en juillet 1900, la pacification de la concession cédée par la Chine à la France est officiellement considérée comme acquise. Pour l'administration française du territoire, pour les autorités coloniales de Hanoï (Paul Doumer, gouverneur général de l'Indochine se rend en personne à Quang-Tchéou-Wan), la paix française s'est désormais irréversiblement imposée. Et François Morlat, confronté à des menaces de plus en plus vives, à des heurts de plus en plus proches et violents avec des bandes de "pirates" qui ont manifestement partie liée avec les sociétés secrètes et les autorités chinoises de la région, doit constater un véritable déni de réalité de la part des responsables militaires et surtout civils. La critique de l'administration coloniale qui, sous la houlette de Paul Doumer, se lance résolument, à partir de l'Indochine et surtout du Tonkin, dans une grande entreprise de contrôle du Yunnan et de la Chine méridionale, s'impose dès lors nécessairement.