Prix public : 14,00 €
Résumé : Sous le pseudonyme de Florent Lelou, il avait publié quelques poèmes et nouvelles, car mon ami s’adonnait à l’écriture et ne manquait pas de me présenter le fruit de son inspiration. Mais c’est à ses récits que mon imagination s’exaltait. Combien de fois l’ai-je prié de me conter de nouveau Le Feu, Mazelure ou bien Le Chemin perdu, ou quelque autre récit. Curieusement, ces histoires qui m’enfiévraient jusqu’à troubler mes nuits, il ne les a jamais écrites ; du moins, il ne m’en a jamais montré les manuscrits. Dans chacune d’elles, on décelait sans peine le trait commun qui marquait les protagonistes : apparente ou discrète, la Mort était leur fidèle compagne. M’étonnant de cet aspect morbide, je ne pus m’empêcher de le questionner pour en connaître la raison. « Non, Jacques, me répondit-il, ce n’est pas la simple mort que j’évoque ; c’est une chose bien plus subtile ! C’est l’infini de ces instants indéfinis où la Mort et la Vie se fondent en un baiser plus voluptueux que celui des amants. Cet euphorisant aux lèvres d’ombre et de feu nous fait découvrir un monde qui n’est plus celui des vivants, et pas encore celui des morts ; ce monde, c’est… c’est la Morévie. » En 1968, un soir de mai, mon ami partit de chez lui et plus jamais je ne le revis. Florent, me pardonneras-tu de révéler au grand jour le monde de la Morévie où, vraisemblablement, tu es à cette heure présente. Auteur(s) : Auteur reconnu comme étant l’un des spécialistes de la chasse aux sorcières, Jacques Roehrig a publié trois ouvrages sur ce sujet : À mort, la sorcière ! (2007), puis L’Holocauste des sorcières d’Alsace (2011) et Procès de sorcellerie aux XVIIe et XVIIe siècles (Alsace, Franche-Comté, Lorraine) (2016). Les deux premiers titres du triptyque ont été édités par la « Nuée Bleue », le dernier par les « Éditions Trajectoire ». Jacques Roehrig a éprouvé le désir de délaisser les enquêtes minutieuses de l’historien pour le vagabondage imaginatif du nouvelliste. D’où ce recueil intitulé La Morévie dont chaque récit relate un aspect particulier de ce monde secret, magique, voire poétique mais aussi tragique.