Prix public : 17,00 €
Suivons un instant le sens commun et admettons que tout existe : les arbres, la mer, la montagne, les sentiments, les pensées, les rêves…, l'esprit, l'âme aussi… le corporel avec l'incorporel. Quel sera alors le problème métaphysique ? De penser tout ce qui existe. De penser l'incorporel sur le plan ontologique commun de l'existant et de l'y distinguer du corporel. Toutefois, puis-je penser l'incorporel ? Mais encore : pourquoi vouloir le penser ? Car on pourrait aussi bien s'étonner de la nécessité de le penser puisqu'il existe. Et ne faudrait-il pas plutôt s'interroger sur cette obstination millénaire de vouloir concevoir ce qui manifestement existe ? Comme si cette difficulté de concevoir risquait de compromettre et mettre en doute cette existence même ? Pourquoi accorder à la pensée une importance telle qu'elle soit en mesure d'ébranler une simple évidence ? Car, par un curieux paradoxe c'est le matérialisme même qui tire sa force de cette présomption inouie de la pensée allant jusqu'à décider de ce qui peut exister et comment il peut exister. De cette présomption à première vue excessive et démesurée traite cet Essai qui vérifie son bien-fondé dans un examen renouvelé de l'évidence de la conscience.