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Résumé : La fragilité de l’économie algérienne tient d’abord à sa dépendance exclusive aux hydrocarbures. Le gaz et le pétrole représentent 96% des exportations du pays, près de la moitié de son PIB et 60% des recettes budgétaires de l’État. L’État algérien était encore un État riche en 2014 avec près de 200 milliards de dollars dans ses caisses, mis de côté, ce que l’on appelle les réserves de change. Mais ce pactole a fondu à moins de 50 milliards de dollars aujourd’hui et il est fort probable que d’ici trois à quatre ans, les caisses soient vidées. La croissance économique du pays a été divisée en deux en moins de 5 ans. C’est dramatique parce que le pays aujourd’hui ne produit pratiquement plus rien en dehors des hydrocarbures et des services liés à ce secteur. Le pays possède pourtant de nombreux atouts. Une partie de la rente pétrolière n’a pas été totalement captée par le pouvoir. Plus de 42% d’une classe d’âge a suivi des études supérieures. Ce chiffre est comparable à celui de la France. Et ce taux est en progression même si la qualité de l’enseignement supérieur a décliné. Pour permettre l’émergence d’un État de droit où une classe entrepreneuriale pourra enfin voir le jour dans des domaines divers comme le tourisme, l’agroalimentaire ou l’économie du numérique il faut pour cela mettre fin à cette dépendance pétrogazière. Auteur(s) : Ahmed Benhabbour, né à Mécheria (Algérie), le 12/06/1963, est titulaire du Diplôme d’études supérieures en Finance, ex-Banquier, il est notamment l’auteur de trois ouvrages : « Au Cœur du Ksar de Chellala, Itinéraire d’un Dignitaire Idrisside » ; « Connaître la Finance Islamique, Principes et Pratiques » et « L’Afrique du Nord, Berceau des Berbères ».