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Résumé : La laïcité n’est pas l’athéisme, car se dire athée c’est se poser en croyant non en sachant. Aucune des affirmations contradictoires n’est en mesure de prouver ce qu’elle affirme. Dans ces conditions, être laïc c’est implicitement se déclarer agnostique. Pourtant, depuis l’émergence de la conscience réflexive, l’être humain a cherché des « raisons » à propos de ce qu’il rencontrait dans son milieu, à propos de lui-même et de son destin d’être mortel. En fonction des savoirs qu’il pensait avoir acquis, il élabora des récits explicatifs en peuplant le monde d’esprits et de créatures anthropomorphes qui introduisaient un ordre rassurant et donnaient à la communauté le sentiment d’une identité à défendre solidairement. Les objections de la réflexion critique à l’égard de ces récits, les dissidences hérétiques, la rencontre de narrations différentes, les progrès de la rationalité et les améliorations de la sécurité collective firent évoluer la conscience collective vers la rationalité dans la constitution des savoirs. Mais ceux-ci ne purent se constituer qu’en fonction de leurs capacités à prouver. La question ontologique sépara la métaphysique et les sciences. Mais il se trouve que les acquis de la physique quantique sont aujourd’hui de nature à autoriser l’ouverture de nouveaux débats. Auteur(s) : Robert Soustre est né à Niort en 1935. Ouvrier du bâtiment ; autodidacte, il devient instituteur. Docteur es lettres, il est aujourd’hui professeur honoraire retraité. Il est l’auteur de recueils de poésie, de romans et d’essais.