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Une lumière dans les années sombres de l'Algérie Himoud Brahimi, dit Momo de la Casbah, rencontré sur les traces d'Isabelle Eberhardt il y a vingt-cinq ans, m'a transmis un savoir et un message que ce texte voudrait faire partager. Celui que les Algérois connaissent comme le poète de la Casbah était en réalité un soufi initié aux meilleures sources de son temps, aussi inspiré qu'il était ignoré de ses contemporains.JRH Sur la terrasse de l'Institut du Monde Arabe, par un dimanche de canicule, le narrateur a rendez-vous avec un homme à qui il voue un grand respect : Momo, le poète ésotérique de la Casbah d'Alger. Il l'a rencontré là-bas il y a plus d'un quart de siècle. Ce personnage qu'il attend tarde à venir et le lecteur apprend... qu'il est mort. Il a pourtant fixé ce rendez-vous, lui-même, la veille. Ces derniers jours, la présence de Momo s'est faite insistante. Le narrateur a repris la lecture des textes qu'il lui a légués pour tenter d'en approcher enfin le sens, en percer les énigmes, la subtilité voilée des concepts soufis qui désorientent puis se révèlent. Le poète de la Casbah se dit “métaphysicien” et à l'écoute de messages qui lui donnent l'inspiration. Il cite Ibn Arabi, Hallaj et René Guénon. Vénère le Coran et Jésus. Les textes et les paroles de Momo sont évoqués dans les lieux qui souvent leur ont donné naissance. De station en station, on croise parfois d'improbables personnages, dans le présent d'un Paris orientalisé. De Saint-Germain à la Casbah d'Alger, les lieux de Momo où soufflait l'esprit se renvoient l'un à l'autre à travers la nostalgie du narrateur. Ainsi s'esquisse le portrait de Momo, Himoud Brahimi, poète du vieil Alger. “Le fou de la Casbah” disaient ceux qui n'osaient pas le comprendre. “Illuminé” ou homme éclairé, il se révèle un maître de sagesse.