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Aux États-Unis, sur 50 États, 34 pratiquent encore aujourd’hui la peine de mort, certains très régulièrement, d’autres comme châtiment ultime et symbolique. Elle apparaît ainsi en politique comme un outil sécuritaire pour satisfaire le plus grand nombre d’électeurs ; d’un point de vue économique, elle est défendue par la population qui pense qu’elle coûte moins chère que l’incarcération à perpétuité. Par ailleurs, il n’y a aucune remise en cause de la Loi, dont le respect et la foi équivalent à ceux que les WASP vouent à la Bible. Prisonniers de leurs croyances et de leurs symboles, de leur peur de l’autre et de leur méconnaissance d’autres modèles de justice existants de par le monde, beaucoup d’Américains ne voient pas ou ne s’intéressent pas à l’atteinte que la peine de mort porte à l’être humain, ni ne s’interrogent sur les critères assez peu objectifs sur lesquels elle semble se baser. Arnaud Gaillard démontre que la peine de mort est une torture polymorphe : conditions d’enfermement, perspectives castrées, recours judiciaires aléatoires, manque d’indulgence et de foi envers les inculpés, mensonge politique et judiciaire (qui incite à punir plutôt qu’à prévenir la violence). Il souligne crûment et sans langue de bois les artifices des Américains et de leurs États pour ne pas s’en apercevoir. Un livre fort, fouillé, et violent.