Prix public : 16,00 €
La crise de la démocratie est au moins aussi profonde que la crise économique, sociale ou écologique mais sa gravité et ses conséquences néfastes sont sous-estimées. Rien ne sera pourtant possible sans un surcroit sérieux de démocratie politique ! Alors qu'une désaffection croissante à l'égard de la chose politique existe, Paul Ariès dresse un panorama historique des expériences de remise en cause de l'idée de délégation. Pour mieux défendre le caractère indépassable de la démocratie représentative contre les illusions d'une société transparente à elle-même, il recense et analyse tout ce qui se cherche depuis des décennies sous des noms variés (démocratie réelle, démocratie directe, autogestion, démocratie participative, etc.) et montre que toutes ces tentatives relèvent d'un même geste, inventer ce que serait une économie du don en politique. Le grand enjeu de notre époque est bien de permettre à chacun de prendre part, d'apporter sa part et de recevoir sa part dans le domaine de la politique comme dans le domaine économique. Rien ne sera cependant possible sans le passage du citoyen abstrait à la personne concrète, rien ne sera possible sans le passage d'une démocratie quantitative à une démocratie qualitative, rien ne sera possible sans inventer de nouvelles formes démocratiques (conseils des anciens, comités d'usagers, citoyens référents, etc)... Ce sont en définitive les conditions d'un réenchantement du politique que Paul Ariès dessine dans ce court essai.