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Par une analyse lexicale systématique il est possible de reconnaître dans l'œuvre de Nostradamus plusieurs éléments sémiologiques appartenant au registre d'un syndrome obsessionnel associé au domaine autistique. Une étude comparative des Prophéties avec sa Lettre XLI permet aussi de confirmer que cette œuvre est celle d'un personnage mystique souffrant de singularités psycho-linguistiques ayant rendu son expression incompréhensible pendant longtemps. Mais l'exploitation des dernières connaissances scientifiques en neuro-psychiatrie appliquée aux domaines littéraire, historique et religieux autorise maintenant une bien meilleure intelligibilité des obscurités nostradamiennes. Refuser d'emprunter ce chemin escarpé conduit aussi à préfèrer la magie à la science, l'illusion au raisonnement critique et l'erreur à la pertinence. L'auteur démontre aussi que le médecin apothicaire, ayant lui-même déclaré souffrir de comitialité, laisse supposer avoir eu recours à une pharmacopée anxiolytique encore inconnue pour calmer ses troubles obsessionnels avivés par les turbulences d'une époque violemment agitée. Concernant l'astrologie, il appert que l'expression littéraire de cette Lettre adressée à un ami alchimiste s'accorde précisément avec une sémantique allégorique obsessionnelle, et non pas avec un délire matérialiste et profane. Éprouvant l'infernale désunion du lien social spirituel, l'enfant de marranes pronostiquait son évolution selon un schéma déjà scénarisé depuis l'Antiquité par les historiens et les philosophes. De tout cela il apparaît également que les quatrains excessivement redondants des Prophéties n'ont recyclé qu'un très petit nombre de prédictions publiées antérieurement par des auteurs déjà connus.