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Si la période de confinement a été propice à l'écriture (et à la publication) de nombreux journaux, celle du déconfinement semble avoir eu moins d'échos en la matière. Pourtant, le lundi 11 mai, quand le coup de sifflet final a retenti et que la vie a repris dans notre beau pays, à l'inverse de la majorité des Français qui en ont semblé réjouis, je me suis sentie démunie. Perdue. Une nouvelle fois, les repères volaient en éclats. La montagne de changements me semblait insurmontable. Infranchissable. Il allait falloir réinventer et réapprivoiser le quotidien, adopter un autre modus vivendi, se réadapter à la vraie vie... Comment reprendre pied et confiance dans la réalité quand l'horizon semble totalement bouché ? Une fois de plus, l'écriture s'est imposée comme une aide indispensable et incontournable pour débroussailler et éclaircir la voie à emprunter. Jour après jour, je me suis donc appliquée à écrire et décrire le cheminement chaotique parsemé d'embûches, d'ennui(s), de tristesse, de peur(s), de doute(s), mais aussi de joies et d'espoirs qui ont saupoudré ma vie au cours de ces « mois d'après ». Pour maintenir l'équilibre par rapport au confinement lui-même, j'ai tenu ce journal de post-confinement (je préfère ce terme à déconfinement) pendant exactement cinquante- cinq jours. Nombre d'entre eux sont basiques, d'une consternante platitude et emplis d'un vide sidéral, voire abyssal. Mais la banalité, la fadeur et la vacuité font aussi (et surtout) partie de la vie... Il est temps de vous laisser découvrir le journal de bord de cette « palpitante » traversée mouvementée. Laissez-vous porter par les mots et les images que j'ai déposée au fil des méandres de ces deux mois incrustés au coeur d'une parenthèse de temps et de vie particulière.