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L'enfant l'adolescent, et la chose publique. La classe politique française ne semble guère cette ému, suite aux dernières élections, de la désinfection croissante du suffrage universel par la classe d'âge des 18 à 35 ans. Nul instance politique ne s'est interrogé publiquement sur le point de savoir si la cause de ce désintérêt ne devrait pas être recherché du côté de l'éducation. Une éducation qui n'insisterait pas les enfants et adolescents à s'intéresser progressivement à la chose publique et à l'exercice de la démocratie. La chose publique est un concept qui se réfère à un état gouverné en fonction du bien du peuple, par opposition à un état gouverné en fonction du bien privé des membres d'une classe ou d'une personne unique. Cet essai traite de la capacité du système éducatif global, institution et famille à préparer les enfants et les adolescents à vivre et à agir dans un tel état. Une première partie met en évidence les avatars et balbutiements du statut de l'enfant et de l'adolescent à diverses époques de l'histoire. La seconde partie traite des modalités d'une socialisation active visant à amener l'enfant, l'adolescent, à assumer sa position de citoyen à venir, par sa capacité à intervenir sur les structures sociales qui le déterminent. Les styles éducatifs que rencontre l'enfant, l'adolescent, la place qui lui est dévolue dans les institutions qu'il l'accueillent, les valeurs qui sont renforcées ou non, dans et par ses institutions, contribue à sa formation d'agent social. Certains s'offusqueront sans doute qu'un tel essai puisse inciter les enfants et adolescents à « faire de la politique ». Il leur serait alors demandé s'ils ont de la politique une vision si malsaine et dangereuse qu'enfant et adolescent devraient en être tenu à l'écart. Jusqu'au moment où il serait incité à glisser, enfin, un bulletin dans l'urne.