Prix public : 22,80 €
"La fin de la musique !" : telle serait la conséquence de la défaite de l'Allemagne dans la Première Guerre mondiale, si l'on en croit Thomas Mann, théoricien d'un véritable "choc des civilisations" dont les musiques de Verdi et de Wagner seraient les symboles. Savoir comment les deux compositeurs ont pu devenir les représentants par excellence de l'"italianité" et de la "germanité", des cultures "méditerranéenne" et "nordique", déterminer ce que l'on entend par là lorsque l'on est Italien ou Allemand, Français ou Anglais, d'hier ou d'aujourd'hui, tel est l'enjeu de ce livre.
En contrepoint, l'auteur se demande quelle figure est susceptible de jouer en France un rôle comparable. Il montre aussi combien cette confrontation se nourrit de lieux communs présents bien avant le xixe siècle, et remonte jusqu'aux origines de l'opéra, dont les principales nations européennes ne cessent de réécrire la naissance, pour mieux s'en attribuer la paternité.